Abdellah Elhamal puise des solitudes amnésiques

Abdellah Elhamal continue ces coups de pied au monde avec son langage issu des profondeurs de la singularité, plongeant dans une solitude qu’il a voulue au pluriel, puisqu’il s’agit d’une solitude au sein d’une société qui se renferme sur la liberté de l’homme écrasé, et d’une solitude des concepts et des valeurs,probablement plus profonde et plus lointaine. Ce sont les solitudes du poète dans un monde hostile. Un monde qui refuse de se laisser entraîner dans la forêt de la course à laquelle l’homme est attiré.

Le recueil, publié par les éditions Khayal en Algérie en 2024 compte environ 90 pages, qui comprennent les poèmes qui s’en suit: Des poèmes sans racines , « Un ennui aux yeux sereins ,Des hallucinations qui bercent la solitude », et solitudes sans mémoire », qui a donné son titre au recueil, ainsi que « Le courrier des morts indifférents » et « L’agenda du néant » où il dit :

Avons-nous vraiment échappé
Nous qui avons traversé sous le feu
Sans être touchés par un éclat ?
Non, ce n’est pas vrai
L’éclat ne nous a pas ratés
C’est juste qu’il n’a pas encore trouvé celui qui le mérite.

Ces solitudes nous ramènent à nous interroger sur soi-même, sur la culture, et sur tout ce qui s’est accumulé pour créer tout cet déboire humain

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