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Kamel Daoud désormais dans le répertoire du Goncourt dans sa version 122

L’écrivain Kamel Daoud a remporté le plus prestigieux prix littéraire décerné aux romans en langue française pour son oeuvre Houris le 4 novembre 2024. Il devient ainsi le premier Algérien à obtenir ce prix ,  à plus de soixante-dix ans de la publication du premier roman algérien en français,  par Mohamed Dib en 1952. Il est sans savoir que l’Algérie  était sous l’occupation française, à cette époque.

Le jury  du Goncourt, qui a voté à six voix dès le premier tour pour le roman de Kamel Daoud, a justifié son choix par  la force expressive avec laquelle l’auteur a su mettre en valeur d’une période douloureuse de l’histoire algérienne, une période marqué par l’atrocité des violences terroristes subit, en particulier, par les femmes.

Dans Houris, qui veut dire Hour el ain en arabe, l’auteur raconte l’histoire d’une petite fille algérienne qui perd la voix après avoir échappé  à une mort certaine, lors d’un massacre en 2000, par un groupe terroriste dans son village. À travers la souffrance qu’endure cette victime, l’écrivain explore les problématiques sociales, politiques et religieuses liées à la perception de la liberté des femmes dans le monde musulman. Selon lui, de nombreux textes fondateurs de cette culture sont empreints de contradictions et de violence de la femme.   Il critique notamment l’idée selon laquelle la femme ne serait, qu’une ‘moitié de la société’, considérant qu’elle est un individu à part entière , comme le suggèrent certains courants de l’islam.

Bien que la traduction arabe n’est pas encore  publiée, et que le roman n’est pas distribué en Algérie où la langue française est largement lue,   tout en sachant que Gallimard, qui a imprimé le roman, ne participera pas à l’édition du salon du livre d’Alger cette année, le livre  continue de  susciter des critiques sulfureuses en Algérie. Des critiques, souvent basées, dans les médias et les réseaux sociaux, sur les interviews animés par l’auteur, allant  jusqu’a l’accuser  de désinformation et d’avoir  renier son nationalisme. Par ailleurs, Kamel Daoud réitère sur tout les plateaux,  qu’il défend  sa liberté de penser, sous prétexte que : Celui qui ne peut pas mourir à ma place, ne peut pas parler à ma place.

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