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Les Misérables reviennent à Montfermeil

Le film Les Misérables raconte l’histoire d’un policier nommé Stéphane, venant de la ville de Cherbourg, qui rejoint la brigade anti-criminalité dans la banlieue de Montfermeil. Là, il travaille avec deux collègues expérimentés dans le quartier, qui lui imposent une formation stricte. Ils l’obligent à utiliser des méthodes violentes pour réprimer et contrôler les adolescents de la région.

Pendant les patrouilles, Stéphane reste silencieux, assis à l’arrière de la voiture, observant attentivement ce qui se passe autour de lui. La relation entre les jeunes de Montfermeil et la police devient de plus en plus tendue, jusqu’à ce qu’un incident éclate, bouleversant toute la communauté.

Un adolescent nommé Issa vole un lionceau dans un cirque appartenant à une communauté de gitans. Ces derniers menacent de provoquer des destructions si le lionceau n’est pas récupéré. La police enquête et trouve Issa, mais celui-ci refuse de rendre l’animal. Le policier Chris, furieux, se met à l’insulter et à le frapper violemment, déclenchant la colère des jeunes et des habitants du quartier, qui se rassemblent en soutien à Issa et entrent en conflit avec la police.

Pour mettre fin à cette confrontation, le policier Gwada tire un coup de flashball, blessant gravement Issa au visage. Craignant les conséquences de leur acte, Chris refuse de faire appel à une ambulance pour sauver la victime.

Pendant ce temps, un autre adolescent, Hassan, filme l’incident depuis le toit d’un immeuble à l’aide d’un drone. Quand Chris découvre cela, il se lance à sa poursuite pour récupérer la vidéo. Hassan parvient à fuir et remet l’enregistrement à Salah, un ancien délinquant devenu islamiste radical, qui tient un restaurant dans le quartier. C’est dans ce lieu que se réunissent certains des habitants radicaux du quartier.

Stéphane rejoint ses collègues après avoir acheté des médicaments pour soigner Issa. Chris exige violemment que Salah lui remette la vidéo, mais Salah refuse et préfère négocier avec Stéphane, qui traite les habitants avec respect. Finalement, Stéphane réussit à convaincre Salah de lui donner la vidéo.

Cependant, la nouvelle se propage dans le quartier, et les jeunes, furieux, cherchent à venger Issa. Ils déclenchent des émeutes et incendient la voiture de police. La police poursuit les jeunes jusqu’à un immeuble délabré, où plus rien ne fonctionne – les ascenseurs sont en panne, les lumières éteintes, et les murs effondrés. Les affrontements s’intensifient, et la police se retrouve piégée, cherchant désespérément une issue pour échapper à la violence de l’endroit.

Le film se termine par une confrontation directe entre Issa, qui tient une torche enflammée, et Stéphane, armé, mais qui refuse de tirer. Il choisit de dialoguer avec Issa, réussissant finalement à le convaincre de jeter la torche.

Le film est imprégné de racisme, illustrant les tensions entre les habitants du quartier – composés en majorité d’Africains, de gitans et d’islamistes radicaux – et la police. Montfermeil devient le symbole des troubles que l’on observe dans les banlieues parisiennes, où les jeunes des quartiers subissent un traitement brutal et violent de la part de certains policiers racistes, auxquels ils répondent par la même violence.

Bien que la réalité semble exagérée et dramatique, le film reflète une part de la vie quotidienne des jeunes de ces quartiers, marqués par la délinquance et la marginalisation, résultats des politiques de ghetto adoptées par la France depuis des années, menant à ces conséquences désastreuses.

En réalité, ces banlieues manquent cruellement d’infrastructures de loisirs, de sport et de divertissement, et dans ce contexte, les jeunes sont attirés par les émeutes, tandis que la police est obsédée par la répression.

Si l’on compare ce film au célèbre roman Les Misérables de Victor Hugo, on en conclut que la misère a été remplacée par une violence cruelle, comme le soulignait la célèbre citation de Hugo : « L’homme ne naît pas méchant ou délinquant, il est le produit de son environnement social. »

« Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. »

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